Tribune 

Interdiction du commerce d’animaux sauvages, moratoire sur l’élevage intensif : l’appel de 34 ONG pour prévenir les pandémies

Collectif

Dans une tribune publiée dans « l’Obs » et portée par World Animal Protection, trente-quatre organisations appellent le gouvernement français à agir dans le cadre des négociations du traité de l’ONU sur les pandémies en prenant en compte le bien-être animal.

Cet article est une tribune, rédigée par un auteur extérieur au journal et dont le point de vue n’engage pas la rédaction.

Alors que les Etats se réunissent pour décider de l’élaboration d’un traité pour faire face aux pandémies sous l’égide de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), nous demandons au gouvernement français de veiller à ce que la prévention des pandémies soit à l’ordre du jour lors de la réunion de l’Assemblée mondiale de la Santé commençant ce lundi 29 novembre.

La pandémie de Covid-19 a engendré des coûts humains, économiques et sociaux sans précédent. Elle a affaibli les systèmes de santé du monde entier. Ceci aurait pu être évité. Le virus SARS-CoV-2 provient d’animaux et sa propagation peut avoir été favorisée par les marchés d’animaux sauvages, où règnent des conditions insalubres et cruelles. Si les humains n’avaient pas eu de contacts aussi étroits avec ces animaux et d’autres, nous aurions évité bon nombre de maladies dont nous souffrons aujourd’hui. 60 % des maladies infectieuses émergentes sont d’origine zoonotique et 70 % de ces dernières proviennent d’animaux sauvages.

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C’est pourquoi nous devons radicalement changer la façon dont nous interagissons avec les animaux afin d’éviter de nouvelles pandémies. La récente proposition de loi contre la maltraitance animale [définitivement adoptée par le Parlement le 18 novembre à l’issue d’un ultime vote du Sénat, NDLR] est un bon début, dans la mesure où elle interdit l’utilisation d’animaux sauvages dans la production de fourrure et dans plusieurs types de spectacles. Cependant, nous devons aller plus loin et interdire également le commerce international d’animaux sauvages et de produits issus d’animaux sauvages en France et dans le monde.

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De même, il convient d’appeler à un moratoire immédiat interdisant toute installation ou extension d’élevages intensifs. Ces élevages entassent des animaux génétiquement semblables sans accès à l’extérieur, favorisant ainsi l’émergence de nouveaux pathogènes. Enfin, l’élevage étant le principal facteur de déforestation, la consommation de protéines végétales doit être privilégiée afin de réduire le risque d’émergence de zoonoses.

Ces mesures doivent être des éléments essentiels du prochain traité international sur les pandémies. Sinon, nous serons confrontés à davantage de perturbations sanitaires, économiques et sociales dues aux futures pandémies, ainsi qu’à la souffrance des animaux à travers le monde.

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Les signataires :

  • World Animal Protection,
  • Association Justice Animaux Savoie,
  • Alliance anticorrida,
  • Animal Cross,
  • Animal Testing,
  • Antidote Europe,
  • Association de Protection des Animaux par le Droit (Aprad),
  • Association pour la Protection des Animaux sauvages (Aspas),
  • Association Stéphane-Lamart,
  • AVES France,
  • Association végétarienne de France,
  • C’est Assez !,
  • Code animal,
  • Confédération nationale Défense de l’Animal,
  • Convention Vie et Nature,
  • Crow Life,
  • David Shepherd Wildlife Foundation,
  • Défense animale Belfort,
  • Education Ethique animale,
  • Fédération des Luttes pour l’Abolition des Corridas (Flac),
  • Fondation Brigitte-Bardot,
  • Fondation Franz-Weber,
  • Global Earth Keeper,
  • Humane Society International/Europe,
  • L214,
  • Mouvement animaliste indépendant,
  • New Hera,
  • One Voice,
  • Paris Animaux Zoopolis,
  • Peta France,
  • Réseau-Cétacés,
  • Rewild,
  • Vegan Impact,
  • Welfarm - Protection mondiale des Animaux de Ferme.

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